Faire une psychanalyse ou une thérapie brève, quelle pratique est la plus adaptée pour régler vos problèmes, répondre à vos questionnements ? Ce choix est-il obligatoire ? Et pourquoi pas les deux ?
Entre une psychanalyse et une thérapie brève, comment savoir laquelle sera la mieux à même de résoudre mes problèmes ? En tant que patiente et thérapeute, je me suis souvent posé la question. En fait, il existe une voie médiane : combiner les deux pratiques dans une séance de psychanalyse, une approche que l’on retrouve parfois sous le terme d’« intégration thérapeutique ». Là se trouve peut-être la clé de votre futur bien-être mental.
Mais d’abord, entre psychanalyse et thérapie brève, quelle différence ?
La psychanalyse c’est un peu s’aventurer dans les limbes de son propre esprit. Elle aide à comprendre les ressorts qui font que vous ressentez ou agissez d’une certaine manière et pas d’une autre. La psychanalyse est un accompagnement du patient qui, à travers la parole, les associations d’idées, les lapsus ou encore l’interprétation des rêves peut mettre le doigt sur les racines profondes de son mal-être. Notons qu’il existe plusieurs courants psychanalytiques (freudien, lacanien, jungien…).le psychanalyste a lui-même suivi une analyse de plusieurs années. Il voit régulièrement un superviseur, ce qui est mon cas.
La thérapie brève comme son nom l’indique est un ensemble de méthodes thérapeutiques visant à traiter des problèmes ponctuels. Plutôt que de s’intéresser aux causes profondes de ceux-ci en se plongeant dans l’inconscient du client comme le ferait la psychanalyse, elle se penche plus sur la manière de les résoudre.
Dans mon cabinet, suivant la pratique que j’adapte aux problématiques de mes clients, je vous recevrai en face à face ou bien vous serez confortablement installé dans un fauteuil adapté. Dans ce cas je serai la plupart du temps, derrière vous pour laisser votre inconscient s’exprimer sans parasiter l’analyse. Je peux pratiquer une psychanalyse pour certains, mais je peux aussi mixer mes deux pratiques suivant les objectifs, les souffrances et la temporalité. En résumé, soit une psychanalyse, soit des séances de thérapie brève, soit un mix des deux. L’essentiel étant que mes clients aillent mieux et trouvent leur équilibre à long terme.
Combiner psychanalyse et thérapie brève, quels bénéfices ?
Rapidité et profondeur
On l’a vu, la psychanalyse tente d’explorer en profondeur les problèmes psychologiques tandis que la thérapie brève vise à obtenir des réponses rapides à un « blocage » particulier. En combinant les deux, vous ne traitez pas seulement les symptômes mais ce qui se cache derrière.
Adaptabilité et flexibilité
En tant que thérapeute, je peux m’adapter à vos besoins spécifiques : une exploration approfondie pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans votre cerveau ou une aide immédiate pour répondre à un problème spécifique urgent. L’approche intégrative permet cette flexibilité. Ensemble, nous pouvons choisir la meilleure pratique et l’adapter au fur et à mesure de votre thérapie.
Compréhension globale
Nous pouvons essayer de comprendre les racines profondes de vos problèmes psychologiques grâce à la psychanalyse tout en se concentrant sur les blocages actuels que la thérapie brève peut vous aider à résoudre. Cette combinaison permettra de les appréhender dans leur ensemble.
Réparation rapide
La thérapie brève peut vous aider à régler des problèmes spécifiques comme un manque de confiance en soir, des phobies, des TOC, des peurs, du stress, un burn out ou des dépendances mais la psychanalyse, en traitant les causes sous-jacentes, peut éviter qu’ils ne se reproduisent.
Autonomie
La thérapie brève, en vous donnant des clés pour gérer vos symptômes au quotidien, tend à vous rendre plus autonome, à renforcer un sentiment d’auto-efficacité. De son côté, la psychanalyse favorisera une meilleure connaissance de vous-même sur le long terme et vous permettra enfin de vous sentir apaisé et libre.
En conclusion, la psychanalyse et la thérapie brève, loin d’être incompatibles, peuvent être complémentaires. Entre ces pratiques, il n’y a pas de course aux résultats, pas de concurrence. Chaque thérapie amène bienfaits et réponses selon ses spécificités et les besoins de chacun. Nous sommes tous différents et avons notre propre fonctionnement. Il faut apprendre à composer avec sa différence, avec son moi profond et ne pas chercher à devenir un autre.
L’essentiel n’est-il pas de ne plus souffrir, d’aller mieux, d’être bien dans sa vie et d’apprendre à s’aimer ?
